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gnie, qu’il ne se fût pas troqué contre l’empereur d’Allemagne. Quand il prit congé du duc et de la duchesse, il leur baisa les mains ; puis il alla prendre la bénédiction de son seigneur, qui la lui donna les larmes aux yeux, et que Sancho reçut avec des soupirs étouffés, comme un enfant qui sanglote.

Maintenant, lecteur aimable, laisse le bon Sancho aller en paix et en bonne chance, et prends patience pour attendre les deux verres de bon sang que tu feras en apprenant comment il se conduisit dans sa magistrature. En attendant, contente-toi de savoir ce qui arriva cette nuit à son maître. Si tu n’en ris pas à gorge déployée, au moins tu en feras, comme