À Sienne j’attendis l’estafette de Rome, et je partis avec elle. Lorsque nous eûmes passé la Paglia, nous rencontrâmes le courrier qui portait la nouvelle de l’élection du nouveau pape Clément VII.
À mon arrivée à Rome, j’entrai dans la boutique de maestro Santi, qui, depuis la mort de cet orfèvre, était tenue par un de ses fils. Celui-ci ne travaillait pas lui-même, mais il avait confié la direction de toutes les affaires à Lucagnolo de Jesi, jeune campagnard qui, dès son enfance, avait travaillé avec maestro Santi. Lucagnolo était de petite taille, mais bien proportionné. Jamais jusqu’alors je n’avais rencontré un meilleur ouvrier : il avait une extrême facilité et dessinait très-bien. Il ne faisait que de la grosserie, c’est-à-dire des vases, des bassins et autres pièces du même genre. Lorsque je fus établi dans cette boutique, j’entrepris, pour un Espagnol, l’évêque de Salamanque, des chandeliers qui furent exécutés aussi richement que le permettait un ouvrage de cette nature.
Gianfrancesco, surnommé le Fattore[1], vaillant peintre,
- ↑ Giovan-Francesco Penni, surnommé le Fattore, naquit à Florence, et mourut, à