Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas rapprochée de l’écrit suivant, daté de la même époque, et qui aurait montré s’il fallait tenir plus de compte des rêveries que des rêves de l’infortuné vieillard.


mon songe de la nuit du samedi au dimanche de devant la saint-jean.


1791.


J’étais dans un capharnaüm depuis longtemps et sans m’en douter, quoiqu’un petit chien que j’ai vu courir sur un toit, et sauter d’une distance d’une poutre couverte en ardoises sur une autre, eût dû me donner du soupçon.

J’entre dans un appartement ; j’y trouve une jeune demoiselle seule ; on me la donne intérieurement pour une parente du comte de Dampierre ; elle paraît me reconnaître et me salue. Je m’aperçois bientôt qu’elle a des vertiges ; elle semble dire des douceurs à un objet qui est vis-à-vis d’elle ; je vois qu’elle est en vision avec un esprit, et soudain j’ordonne, en faisant le signe de la croix sur le front de la demoiselle, à l’esprit de paraître.

Je vois une figure de quatorze à quinze ans, point laide, mais dans la parure, la mine et l’attitude d’un polisson ; je le lie, et il se récrie sur ce que je fais.