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et du sang, il sait également satisfaire aux autres. En voyant l’heureux effet de ses préjugés, vous ne taxerez pas d’orgueil le sentiment qui l’y attache. Je ne puis douter de votre amour : il m’avait voué une entière obéissance ; je le reconnaîtrai encore mieux par cette faible condescendance à des vues qui n’ont pour objet que notre commune félicité. Je vous envoie ce qui peut être nécessaire pour l’entretien de notre maison. Je vous enverrai d’Espagne ce que je croirai le moins indigne de vous, en attendant que la plus vive tendresse qui fut jamais vous ramène pour toujours votre esclave. »

Je suis sur la route de l’Estrémadure. Nous étions dans la plus belle saison, et tout semblait se prêter à l’impatience que j’avais d’arriver dans ma patrie.

Je découvrais déjà les clochers de Turin, lorsqu’une chaise de poste assez mal en ordre ayant dépassé ma voiture, s’arrête et me laisse voir, à travers une portière, une femme qui fait des signes et s’élance pour en sortir.

Mon postillon s’arrête de lui-même ; je descends, et reçois Biondetta dans mes bras ; elle y reste pâmée sans connaissance ; elle n’avait pu dire que