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Je fis tant d’instances pour entrer dans l’appartement y qu’il ne fut pas possible de s’y refuser.

Biondetta avait le transport, et répétait sans cesse mon nom. Je la regardai ; elle ne m’avait jamais paru si belle.

Est-ce là, me disais-je, ce que je prenais pour un fantôme colorié, un amas de vapeurs brillantes uniquement rassemblées pour en imposer à mes sens ?

Elle avait la vie comme je l’ai, et la perd, parce que je n’ai jamais voulu l’entendre, parce que je l’ai volontairement exposée. Je suis un tigre, un monstre.

Si tu meurs, objet le plus digne d’être chéri, et