Page:Caumont - Les Fées contes des contes.pdf/248

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lirette & Finfin, à Mirtis & au Prince


Nous avons reçû vôtre Lettre
Avec un extréme plaiſir,
Nous avons ſçu le reſſentir
Plus qu’on ne devoit ſe promettre.

Dans ces lieux ſi remplis d’horreur
Nôtre tourment ſeroit extrême,
Si nous n’avions pas la douceur
Que nous rencontrons en nous-mêmes.

Avec l’objet que ſait charmer
On ne reſſent aucun ſupplice,
Et pour ceux qui ſavent aimer.
Tout peut ſe tourner en delice.

Adieu, beau Prince, adieu Mirtis,
Ayez une ardeur mutuelle,
Sous une tendreſſe fidelle
Soyez toûjours aſſujetis.

Vous nous donnez une eſperance
Laquelle nous reſſentirons :
Le plus grand bien que nous aurons
Nous viendra de vôtre preſence.