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une grande joye à nos jeunes Bergers de la revoir. Finfin avança la main, & prit tout ce qu’elle avoit ; aprés quoy ils ſe mirent à lire.

Mirtis & le Prince, à Lirette & à Finfin.

Savez vous que nous languiſſons
Depuis une ſi dure abſence,
Qu’inceſſamment nous ſoûpirons,
Que peut-être nous en mourrons ;
Nous l’aurions déja fait, je penſe,
Si nous n’aurions plus d’eſperance :
Nous ſoûtenons nôtre vertu
Depuis que Madame Tu Tu
Nous aſſure de vôtre vie.
Lirette & Finfin, croyez nous,
Nous vous verrons malgré l’envie,
Et nous aurons un ſort bien doux.

Cette Lettre fit un puiſſant effet ſur l’eſprit de Lirette & de Finfin ; ils en conçurent une grande joye, & firent ſur le champ cette réponſe.