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Ô lit que décore l’ivoire, que de voluptés, que de joies tu promets à ton maître ! que d’heureuses nuits, que d’heureux jours ! Mais le jour fuit, parais enfin, jeune épouse.

Enfans, élevez vos flambeaux ; je vois l’épouse qui s’avance, couverte du voile nuptial. Allez, répétez en cadence : Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Mais ne tardez plus à vous faire entendre, chants fescennins ; et toi, naguère le favori de ton maître, aujourd’hui l’objet de ses dédains, esclave, jette aux enfans les noix qui leur sont dues.

Inutile Giton, jette des noix aux enfans. Et toi aussi, assez long-temps tu as joué avec des noix ; maintenant il te faut servir Thalassius. Esclave, jette des noix aux enfans.

Hier, ce matin encore, tes joues s’ombrageaient d’un duvet naissant ; maintenant le barbier va raser ton menton. Pauvre, pauvre Giton, jette des noix aux enfans.