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appendice
Jamais li bons Danois n’eüst à hom mestier,


7960, Mich. P. 209, 33.

L’écriture des feuillets 23, 24, laisse à désirer. L’on y trouve encore, f. 24, recto C, un vers coupé :

Ogier de Danemarce, pas ne vos somounons.


8409 ; Mich. P. 221, 34.

L’écriture fine et régulière reprend au feuillet 25, recto, dont le premier vers est :

Puis pardona la mort et Longis fist pardon.


8593 ; Mich. P. 226, 26.

Cette écriture s’arrête avec le feuillet 38, à partir duquel l’on a un manuscrit matériellement différent. Il convient de remarquer que du f. 25 au f. 38 le scribe s’amuse à prolonger le jambage de certaines lettres à la marge supérieure et même inférieure de la page. Or cela se rencontre aussi dans les premiers feuillets du manuscrit ; 2 recto A, 6 verso B, 7 recto et verso, qui ont été établis à loisir et minutés assez fin : l’on a le type de cette écriture au fac-similé donné dans la Revue des Langues romanes, 1901, p. 32-38.

La partie du manuscrit où les particularités notées sont le plus nombreuses et se continuent sans interruption, comprend dans le poème du vers 3640 au vers 5129 : le départ des Fils Aymon de Dordonne, leur rencontre avec Maugis, leur arrivée à la cour d’Ys, roi de Gascogne, la défaite de Beges le sarrasin, la construction de Montauban, le mariage de Renaud et de la sœur du roi Ys, le passage de Charles qui apprend l’établissement des Fils Aymon en Gascogne, l’ambassade d’Ogier réclamant du roi Ys qu’il remette à leur suzerain les vassaux rebelles, l’arrivée de Roland à la cour de Charlemagne et sa guerre contre les Saxons, l’annonce d’une course à Paris afin de trouver à Roland un cheval digne de le porter, la décision que prend Renaud d’aller à cette course avec Bayard et Maugis, l’épisode lui-même de la course.

Pour quelle raison le scribe laissait-il des blancs plus qu’il n’était nécessaire, de sorte que l’on ne pouvait remplir les pages qu’en diminuant le nombre des lignes et en coupant les vers ? S’il avait disposé d’un texte continu et accepté en tous ses points, il l’eût suivi. S’il ne l’a pas fait, c’est que ce texte, ou bien était semé de lacunes, chose peu probable, ou bien ne satisfaisait qu’en partie. Deux suppositions se présentent à l’esprit : ou bien il a complété en puisant dans la tradition orale ou écrite, ou bien on lui a fourni des compléments nouveaux. Dans tous les cas, l’on n’a point de garantie que les parties ainsi retrouvées, ou choisies, ou refaites, soient vraiment primitives : on sent seulement que l’on est près de toucher au moment d’une