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les quatre fils aymon

Puis a pris une escerpe et .i. bordon ferré ;
Une borguine cape a Maugis afublé.
Il ne volt pas que Charles soit vers lui aïrés.
12585Venus est au portier, si li dona asses,
Puis aciut son chemin, si commence à esrer.
Quant Renaus le saura, molt en ert trespensés.

M 331Or cevauce Maugis, si aquiaut son voiage.[1]
Laissiet a Montauban et trestuit son lignage.

  1. 12588 La première lettre est une lettre ornée de 7 lignes de haut. — La version B C V suit à partir d’ici une marche absolument indépendante : fin du siège de Montauban, siège de Tremoigne, pèlerinage et retour de Renaud, duel des fils de Renaud avec les fils de Fouques de Morillon, sont contés tout autrement que dans la version L. La concordance pour B C reprend à la légende religieuse de la fin, avec des particularités notables pour C. Quant à V, il est incomplet à partir de l’endroit du pèlerinage où les chrétiens savent qui est Renaud et lui offrent leur hommage. La version A P (Arsenal, Peter-House) est conforme à la version B C V pour la part qui dans notre texte va du v. 12600 au v. 13097 ; puis elle concorde jusqu’à la fin avec L, sauf les lacunes et variantes habituelles et en ce qui concerne A, une rédaction (127 vers) de la fin du poème qu’ont suivie nos éditions en prose. Le corps de Renaud s’arrête à Ceoigne. P. offre une lacune considérable, en raison de la perte de huit feuillets (1280 vers) répondant dans l’édition Michelant à p. 347, 18 — 383, 33 ; famine à Montauban, abandon de la place, partie du siège de Trémoigne (ici, 13209-14560). Les derniers feuillets de P sont en très mauvais état.

    M, bien qu’il abrège et omette, continue de concorder passablement jusqu’au commencement du pèlerinage, suit dès lors une voie propre, et d’ailleurs est incomplet.

    Metz, de même famille que M, bien que faisant çà et là de courts emprunts à B, mais exempt du défaut d’abréger sans raison, s’arrête malheureusement aussitôt après la description de l’ermitage de Maugis, au vers 12607 de notre texte. Il est regrettable que Michelant n’ait pas utilisé ce ms. pour la partie si importante qui lui est commune avec L, la narration à partir des Ardennes ; et que moi-même je n’aie pu en profiter que trop tard et trop peu.

    La partie commune à B C V et A P comprend dans B de f. 77, verso B, Or dirons de Charlon, si lairons de Maugis (texte de A) jusqu’au f° 84, recto A, où Charles promet à Roland de lui donner Audain en mariage (détail que je retrouve dans le ms. de Venise, mais non dans A P) environ 1100 vers. A, par suite de sa manie d’abréger et de supprimer, donne seulement 643 vers ( 68, verso A — 73 recto A). — A, si mutilé qu’il soit, permet parfois de compléter B. Ainsi B, 82, recto B, omet trois vers