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Il lit.
« À tes désirs toujours docile,
» Je t’ai souvent donné de l’or.
» Ta demande serait désormais inutile,
» Et pour qu’à l’avenir tu me laisses tranquille,
» Je te donne en ce jour…
FANCHETTE, CATHERINE.
 » Je te donne en ce jour… Il vous donne ?
GUILLOT.
Un trésor. »
FANCHETTE.
Un trésor !
CATHERINE.
Un trésor ! Un trésor !
GUILLOT.
Je ne changerais pas mon sort,
Contre celui du seigneur du village,
Et ma femme, dans son ménage,
Sera, comme une reine, heureuse et plus encore.
CATHERINE.
Un trésor !
FANCHETTE.
Un trésor ! Un trésor !
ENSEMBLE.
FANCHETTE, CATHERINE.
Un trésor ! le voilà, ma foi,
En ce jour plus heureux qu’un roi !
Ah ! que ne suis-je la nièce
De ce donneur de trésor !
Peut-être que sa tendresse
Eût sur moi fait pleuvoir l’or !
Un trésor !
GUILLOT.
Quel trésor ! me voilà, ma foi,
En ce jour plus heureux qu’un roi !
Ah ! que je me sens de tendresse
Pour ce précieux trésor !