Page:Caron - Journal de l’expédition du chevalier de Troyes à la baie d’Hudson, en 1686.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 116 —

C’est ce qui les a obligez Monseigneur de donner leur procuration au Sieur Riverin qui se presentera a vostre grandeur pour obtenir justice contre les dits Anglois decharge de la ditte sous ferme. Et encor le payement de la fregatte le St. Anthoine qu’ils ont Expédié en 1684 par ordre de Messieurs de la Barre et de Meulles pour vous porter Monseigneur nouvelles de la guerre Contre les Nations Irocoises.

Vos bontés pour ce pays leur fait espérer la Continuation de vostre protection pour cette petitte Compagnie qui sera obligée de prier Dieu pour vostre grandeur, de qui ils veulent toujours dependre absolument en qualité de……

Monseigneur Vos tres humbles et tres obeissans serviteurs Pachot, De Comporté, Hazeur, Le Ber, Migeon De Bransac, Bouthier, Gobin, Chanjon, Charles auber de la chenaye, Patu, Catignon.

Arch. publiques du Canada. Corr., générale, vol F. 8 C 11 p. 149




appendice h


.... Nos marchands ne manquent pas de bonne volonté pour augmenter le commerce et nous ont bien promis de faire faire quelques bâtiments, mais il faut qu’ils retirent leurs avances qui sont au fond de la Baie d’Hudson, dont ils n’ont pu rien retirer cette année (1687) par les terres, les rivières étant trop basses pour pouvoir naviguer. On n’y a pas pu même porter des vivres, ce qui a nécessité le Sr. d’Iberville, Commandant, de quitter les postes que nous y occupions, les ayant réduits de deux à trois qu’ils étaient, et n’ayant laissé dans chacun que six hommes pour la garde des forts et des pelleteries, qui y sont pour plus de deux cent mille livres, et cent mille livres d’autres effets argent de France, il n’a pu laisser des vivres à ces douze hommes qu’un minot et demi de blé d’Inde pour chacun, nous admirons la fermeté de ces hommes qui y ont bien voulu rester à ce prix là, toute leur ressource est sur la chasse des outardes dont le passage en automne ne dure que huit jours et au printemps autant ; le mémoire que nous vous envoyons de la part de la Compagnie du Nord, fais le détail des secours qu’ils demandent à Monseigneur sans quoi cette Compagnie se pendant ? ce qui portera un grand préjudice au commerce de toute le Colonie ; si des cette année on avait pu envoyer un navire chargé de marchandises au fond de la dite baie on ferait au printemps prochain plus de cinq cent paquets de castors ; étant descendus cette année des sauvages du nord pour voir s’il y arriverait quelque navire, ils s’en sont retournés trés fachés de ce qu’il n’y en est pas allé, mais ayant de la joie de nous voir occuper les postes