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nant pour leur compagnie le capitaine onultas (Outlaw), le ministre cette femme qui avoit esté blessée, et estoit lors presque guerie, le tout sous la conduite du sr. d’hyberville à qui je donnai vingt bons hommes et le commendant du vaisseau. A l’egard du fort, j’y laissé le sr. de St. Germain, luy quatriesme, avec ordre de jetter les quatre bastions par terre repouser les deux palisades contre les pignons des deux corps de logis, affin qu’il n’y eust qu’une cour gardée et nulle fortification, de lacher un canot ou il y eut des vivres et des munitions, pour en cas qu’il fust attaqué. De retour au premier fort qui est celuy que nous gardons et est situé dans la rivière de Musipy (Monsipy), j’ordonne au sr. d’hyberville verballement de bruler le grand corps de logis qui estoit dans l’isle de Carleston, de crainte que les anglois renforcey de vivres et de monde par l’arrivée de deux vaisseaux qu’ils attendoient ne s’y fortifiassent, ce qui nuiroit fort a la possession du fort de la baye, estant le seul lieu ou les navires peuvent aborder en asseurence, et luy enjoignis de laisser aux Anglois, qu’il devoit debarquer, les vivres dont j’estois convenu avec eux, et dont j’estois fort content, et de donner une chaloupe au capitaine onultas (Outlaw), et tous les agrey necessaires pour le jak qui devoit estre prest pour les emmener, le capitaine onultas (Outlaw) devoit aussi porter de son costé des vivres tant a ceux qui travailloient au jac, qu’a ceux qui avoient esté pris sur le navire et au fort de Rupert, qui estoient la tous ensemble. De la, avec le jak il devoit prendre, à la pointe de Confort, les Anglois,