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revenez plus. »

Au retour je constate que dans les patures, les bâtiments de la ferme abritent une douzaine de canons. Ces pièces tirent.

RoseTite sœur n’avait pas perdu son temps, nous nous hâtons de finir le chargement de la voiture. Nous passons une dernière revue dans la maison. Quand les grosses pièces tirent, elle tremble.

Nous n’apercevons personne qui puisse nous aider à charger nos animaux. Nous allons dans la pature voir tirer les anglais.

Chaque pièce fait feu tous les quarts d’heure. Entre deux coups, les artilleurs se blotissent derrière les arbres. Nous restons là, intéressés, à les regarder.

Un anglais s’approche : « Grand combat, et vous ici ? pas peur ? »

Vingt minutes plus tard le même anglais vient nous dire : « Combat