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instant, un troisième rang de véhicules encombrait la direction vers Arras.

Les gendarmes faisaient instantanément garer sur le coté le convoi qui s’éloignait d’Arras. Il fallait prendre sa droite aussitot, on ne pouvait gagner sa place en avançant en oblique, le convoi était trop serré. Les gendarmes criaient les ordres avec autorité. Comme si l’on pouvait arrêter ou repartir de la même façon que l’on allume un éclairage électrique. Ces arrêts duraient depuis cinq minutes jusqu’à soixantequarante et plus. Parfois on avancait à peine de cent mètres. Nous avons mis trois heures pour arriver à la route de Duisans. En faisant ce tournous engageant par ce chemin, nous avons évité de faire six à sept kilomètres en plus sur la grand’route.

Nous dûmes attendre bien longtemps, rangés sur le bas côté, pour nous engager surgagner la route de Duisans, qui se trouve à notre gauche.

Il est onze vingt trois heures passé