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Quand Rose vint au monde, elle était la 3ème enfant et la 2ème fille, nous l’appelâmes Tite Sœur. On l’a toujours désignée ainsi. Je vais lui continuer ce nom pour la distinguer de sa mère.

Ma fille RoseTite Sœur et moi arrivons à Hauteavesnes vers le 22 juillet 1917.

Deux jours apres mon arrivée, je coupais, avec un attelage, un coin de pâture envahi par les chardons.

Deux officiers viennent me trouver : un anglais et un interprète. Nous nous asseyons sur le talus, nous causons longtemps. Ces messieurs abordent la question du souterrain ; c’était le but de leur visite.

Apres m’avoir questionné sur mes raisons de croire à l’existence du souterrain, sur l’emplacement de l’entrée, ils me disent : « Si l’on mettait à votre disposition quelques travailleurs, comment vous y prendriez-vous, pour découvrir ce souterrain ? » Je réponds que je rechercherais à l’angle de la rue du Presbytère et de la rue de Pinghem, au coin de la grange de Coquel, un ancien puits, où périodiquement, tous les 15 ou 20 ans, il se produit un affaissement du sol. Cet affaissement ne peut s’expliquer que