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à la Salette. Cette fois Rose nous accompagnait.

Mon beau-frère obtint une permission. Il est venu nous voir à La T chez lui.

Il fit un temps superbe pendant notre séjour à la Tronche. Les habitants se plaignaient de la chaleur plus forte qu’à l’habitude. Quant à nous, nous trouvions le temps tres agréable. Cette chaleur sèche n’était nullement fatigante comme la chaleur humide de chez nous.

Nous fumes un jour surpris par l’orage dans la montagne. Les éclatements de la foudre au milieu de cette solitude ont une impression de force prodigieuse. Les échos, en se renvoyant les percutions, prolongent la magie de ces bruits grandioses.

En partantquittant la Tronche, nous rompions le charme d’une vie de famille, que nous ne connaissions plus depuis longtempsplusieurs années. Nous quittions un pays enchanteur. Il me