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Je traversais Paturages, quand j’aperçois Léon Milon qui vient vers moi. Il m’apprend que le 20 Février, apres trois jours de marcheles all. ont conduit leur colonne dans un baraquement aux environs de Douai. Il y avait là des évacués, il en vint encore le lendemain et le surlendemain. Les all. les ont amenésen ch. de fer à St  Ghislain les vieillards, les hommes inaptes au travail. Michel est avec lui, mais nous ne l’avons pas trouvé. Par hasard il me cite le nom d’une dame Bury. Cette dame, dit-il, vivait aupres de sa fille institutrice à Cagnicourt. Les all. les ont séparées au cours d’une évacuation. Nous allons la voir. Je ne saurais décrire les transports d’émotion de cette mère en apprenant que sa fille est à la Longue.

À q.q. jours de là je demande à Mr  Senocq s’il ne serait pas possible que je conduise Mlle  Bury voir sa mère. Nous convenons qu’il va demander un laissez-passer autorisant cette demoiselle