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23 h. quand arrive notre tour de partir. Mr  Senocq était venu nous rejoindre. Il avait amené pres de nous ce prêtre qui était arrivé de Boiry Ste  Rictrude, avec un chien.

Nous avons tout le temps de causer de Rose et des enfants. Joséphine et moi apprenons les vicissitudes que connurent Rose et les enfants au cours de leur séjour en évacuation. « Le chariot que suivaient Rose et les enfants le 9 Obre 1916 (seul Joseph, qui va avoir 5 ans, a trouvé place sur la voiture) les conduit à Malplaquet. Il est plus de minuit quand la voiture s’arrête sur la Place. De nombreux habitants s’empressent aupres des évacués. Chacun dit : « moi, j’en prends un ; j’en prends deux, trois, quatre.  » Mais personne ne s’offre de prendre hui une famille deune mère accompagnée de sept enfants et la mère. Rose et ses enfants, vont-ils être laissés pour compte ? là, abdandonnés ? Une évacuéeTante Lucie qui est seule propose de partager son lit avec une fillette. L’impression est donnée : les habitants emmènent un ou deux enfants. Rose les voit partir