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se réfugier. Ils doivent rester là sous la chute des platras, confinés dans leurs chambres.

Chez Cappelle nous trouvons un commensal.

Les allemands ont amenés à Quéant trois des ⁁deux cents jeunes gens d’Ecourt. Ils sont occupés à décharger des sacs de cent kilos dans les magasins.

L’un de ces jeunes gens est prend pension chez Cappelle. Il est le fils d’un industriel de Lille.

Un jour à midi, que nous prenons part au repas, ce jeune homme arrive tout bouleversé. Il nous conte cette odyssée : « Un jeune homme et une jeune fille qui travaillaient tous les deux à l’usine de son père, s’étaient promis l’un à l’autre. La fille était jolie. Il arrive à l’usine un jeune ingénieur qui s’éprend de cette beauté et l’épouse. Survient la guerre. L’ingénieur est mobilisé, prend part aux combats de Belgique. Au cours