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du fil de fer. Quand j’arrive vers le bout de la pâture, j’aperçois une voiture couverte d’une bache, qui rentre à Croisilles. Je ne vis que m’emplacement visqueux, mal odorant. Plusieurs voisines qui ont vu, me confirment le fait.

À quelque temps de là M. et Mme Roussel, dont la maison est située au milieu de l’avenue de la gare, me disent que la nuit précédente, ils ont été éveillés par du bruit dans la rue, vers cinq heures. Ils ont vu, à travers les volets de la persienne, des soldats recharger sur une voiture un objet volumineux et lourd. Ils utilisaient de forts gros bâtons.

Il nous était interdit de pénétrer dans la gare. Je suis cependant allé demander si le charbon signalé par le Comité Hispano, n’était pas arrivé. Bien qu’il n’y eut rien d’annoncé.