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de la cave, ils me trouvent assis à les attendre.


Vers cette époque, je vis pour la première fois les effets d’une torpille d’avion. J’étais à Ayette, en compagnie de Mr Lardier qui venait chaque semaine au ravitaillement.

En passant pres d’un jardin, mon attention est attirée par une boursouflure du terrain de 0 m 40 de haut et 1 m 50 de diamètre. Mr Lardier m’explique que c’est l’emplacement d’une chute de torpille, perdue par un avion. Demain, dit-il, cette terre sera tombée au fond d’un trou de sept à huit mètres de profondeur, en forme de poire de cinq à six mètres de diamètre. Ces torpilles sont destinées à démolir les casemates, les abris.

Un peu plus loin, il me fait voir un trou de torpille.