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de la rue. À notre droite, ce sont les champs. Bientot nous arrivons à une belle avenue, plantée d’arbres magnifiques ; à quatre cents mètres de la route se trouve la propriété.

Mme Doré nous conte cette anecdote : « Au cours de l’apres midi du dernier dimanche avant l’invasion, je me rendais aux Vêpres. Arrivée ici je vois un groupe d’allemands qui viennent par cette avenue. Je m’efforce de garder mon avance sur eux, et d’arriver au plus vite à l’église. Il faisait un temps magnifique et même chaud. Sur la place, je vois des soldats français, étendus sur l’herbe, plusieurs ont enlevé leur tunique. Je leur signale l’arrivée des allemands. Ils ne veulent pas m’écouter, plusieurs se moquent de moi. Je me hate d’entrer à l’église, qui se trouve sur la place.

Dès que les allemands apparaissent, au premier coup de fusil,