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C’est vers ce temps là que nous avons écrasé du blé d’une façon intensive dans nos moulins à café.

Un matin de bonne heure le commandant Boots me fait appeler. « Mr le maire, je vais quitter Croisilles, je ne veux pas que les habitants soient lésés du fait de l’occupation allemande depuis le début de la guerre. Présentez-moi un bon totalisant les préjudices subis par vos administrés, je le signerai. »

En sortant, je fais convoquer à la maison tous les chefs de ménage : j’installe Milon, Morel, Grandy, Pouiviez dans notre petite salle. Ces messieurs inscrivent toutes les réclamations des habitants. Ils inscrivent en mesures usuelles les superficies des diverses récoltes. Le nombre de chevaux, de vaches etc. enlevés. Il faut aller tres vite.

François Demiautte se tient à la porte du corridor ne laisse entrer les personnes qu’au fur et à mesure