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une voiture à cheval, trois jours la semaine : les lundi, mercredi, jeudi. Mon garçon conduira le cheval ; il fera charger les cailloux par ses hommes.

Jusqu’au mois de septembre, aux jours convenus, Alexandre partira vers huit heures, toujours accompagné du même soldat ; ils iront au chaufour de Chérisy et ramèneront pour midi un petit tombereau de cailloux cornus bleus et blancs, qu’ils basculeront à l’entrée du cimetière, et la journée d’Alexandre et du cheval estsera terminée.


Depuis quelque temps, les garçons en partant aux champs par rangs de quatre, fredonnent la marseillaise dès qu’ils sont sortis du village. Ils ne tardent pas à la fredonner dans le village et à la chanter dès qu’ils sont sortis. Le soldat n’a aucune autorité sur eux.

Un jour ils la chantent au