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le seuil de la maison, un allemand se tenait pres de moi. Je dis à peu près ceci : « Vous direz à nos français que nous avons confiance en la victoire, que notre moral est excellent, que nous désirons ardemment les voir arriver, mais que nous les attendrons patiemment aussi longtemps qu’il le faudra, pour qu’ils arrivent en vainqueurs, chassant les allemands devant eux. » Ce disant, je poussais le soldat par le dos. Surpris, il descendit vivement les marches du perron.

Dans l’apres-midi, nous vîmes revenir Nelly, toute contristée. Elle ne put partir parce que son « fils » Adalbert, âgé d’une quinzaine d’années était grand et fort.


Les allemands firent de grands préparatifs pour la fête de Noel. Ils ramenèrent du parc du Chateau de St  Leger, trois chariots de têtes et de branches de sapins. Ils installèrent des arbres de Noël dans tous