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Il y eut un moment de silence. On se dévisage. Je trouve au commandant une bonne tête ; son regard, bien que hautain me plait, nous nous observons franchement, les yeux dans les yeux.

Le chef du bureau est un homme d’une largeur d’épaules, d’un tour de poitrine exceptionnels. Il me dévisage d’un air méfiant. Je me rends compte qu’il a des idées préconçues.

Son voisin a une physionomie aimable.

Le troisième soldat ne doit pas être un allemand. Il a la figure allongée, le teint terreux ; tels ces métèques que l’on voyait, avant la guerre, dans les foires, sur les marchés vendre des bonbons, des bibelots.

Lorsque le commandant prend la parole, en allemand, le voisin du feldwebell se lève et me transmet les ordres : « Mr le maire, vous devez apporter