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La présence du général a éloigné les soldats de la maison. Dans le village ce fut partout un pillage inconcevable. Les soldats jetaient pêle-mêle linge et vétements. Ils empochaient l’argent. Les bijoux ont dû partir à leur famille. Mais je dois dire que les habitants avaient pris leurs précautions. Les allemands se faisaient servir copieusement à manger et du vin. Dans les fermes ils prenaient les chevaux, les vaches, les porcs. J’ai vu sur notre fumier un porc gras auquel les allemands ont avaient enlevé quelques kilos et ont avaient abandonné le reste apres l’avoir maculé de purin. Dans notre pâture git gisait une de nos vaches à laquelle les allemands ont avaient enlevé les filets et le rein. A l’avant et l’arrière train sont abandonnés, la peau et les intestins adhéraient encore. Toutes les bêtes volées ne furent pas gaspillées de cette façon. Le service des subsistances a prélevé sa tres grosse part. Je vais donner