plet. Les allemands sont peu nombreux à Croisilles. Il est bien exact qu’ils prennent le pain d’assaut à la sortie du four, et exigent que le boulanger continue à panifier. Je conviens que je vais trouver le chef au bureau, nous pourrons sans doute remédier à cette situation.
En entrant dans la cour de Ryckelynck, j’ai la bonne fortune de rencontrer le pasteur Riems. Durant les deux mois qu’il est resté à Croisilles, je l’ai toujours trouvé conciliant, serviable. Il sait que j’ai été enlevé et me dit : Vous devriez porter un brassard avec l’inscription : Burgmester. Si vous l’aviez eu, vous n’auriez pas été emmené prisonnier l’autre jour. » Quant à la question du pain, inutile d’en parler au commandant, il est très occupé et un peu nerveux. Allons voir le boulanger, nous arrangerons cela ensemble. »
En cours de route nous causons.