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Je suis profondément ému des manifestations de joie, de sympathie que me témoignent les habitants qui me voient rentrer.

À la maison ce sont des cris, des transports et des larmes de bonheur. Tout en mangeant, j’apprends la suite des événements. Hier les français et les allemands ont continué à bombarder le village.

Ce matin 4 Octobre, les allemands se sont installés à Croisilles. Ils ont organisé leurs bureaux chez Ryckelynck, adjoint. Les français ont encore bombardé le village jusque quinze heures. Deux officiers viennent d’arriver, se sont installés dans deux chambres sur la cour et sur le jardin. Les habitants n’ont plus de pain, les allemands pillent les boulangeries.

Je vais faire une visite chez Pagniez et j’arrive chez Godart où je trouve les amis au grand com-