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arrêté sur la Place. La balle lui était passée en séton à la cuisse et le long de l’épaule ; elle était donc passée entre la jambe du cavalier et le cheval. Le dragon était parti à la suite de ses camarades quand je suis arrivé avec sa carabine.

L’après-midi, deux dragons démontés me demandent de les conduire à Vaulx. Nous emportons la carabine de leur camarade. À Vaulx, ces dragons retrouvent leur régiment. Mon voyage s’effectue sans facheuse rencontre.

Dès le matin du dimanche 29 septembre, les patrouilles se succèdent sans se rencontrer. À la sortie de la messe, nous causons sur la Place. Quelques hulans remontent la rue de St Léger, vers le haut de la côte, avant de sortir du village, ils entrent dans le café situé à droite. Je décide d’aller voir de quelle façon ils se comportent. À peine suis-je arrivé à la hauteur de la rue du moulin, que les allemands remontent en selle et tournent