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cabinet, il avance pres du bureau. Le prefet le regarde : « que désirez–vous ? — Vous m’avez appelé » — Le prefet esquisse un geste de lassitude, d’épuisement, et appuie sur un autre bouton. Mr Ledoux me regarde en prenant à l’égard de son patron une attitude de commisération. Entre un chef de bureau. Cette fois encore le prefet lui demande ce qu’il désire… Nouveau geste d’épuisement et troisième bouton. Enfin, c’est le chef du bureau compétent qui entre. Nous sommes quatre autour du prefet. Il me dit : « expliquez lui ce que vous demandez. » Quand j’en arrive à lui demander de me remettre les douze avis qui informent les maires intéressés de l’arrivée de ces maubeugeois, le préfet s’écrie : « encore ! ⁁mais ajoute : Donnez lui tout ce qu’il veut. » Allez. Nous sortons tous les quatre. Quand toute cette paperasserie fut prête, avec signatures et cachets, je rentre à la maison.