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doucement dans le troupeau, nous réussissons à faire entrer trois vaches dans la ferme et nous fermons la porte. Dix minutes apres le passage du troupeau, les trois vaches étaient à la boucherie abattues, on les dépeçait. Ils sont cinq à ce travail : la mère et la femme du boucher, Milon, et Morel ⁁et un voisin. Je vais prévenir Plouviez qui vient avec la liste de population, qu’il a pour le pain. Les bêtes sont débitées en morceaux d’une grosseur correspondante au nombre d’habitants de chaque foyer. Quant au prix, nous suivons les cours pratiqués à la foire d’empoigne ; aussi tout le monde en veut.

Deux fois encore, nous avons réussi le même coup. Nous avons ainsi enlevé sept vaches. Puis les convois furent moins nombreux, mieux surveillés.

Ce qui nous réjouissait le plus apres ces coups là, c’est qu’un bu-