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Lauraguais — Oui — Eh ! bien, je suis un descendant de cette famille. »

Les otages vont coucher à Bapaume. Le lendemain, ils sont emmenés à Amiens. Ils sont logés dans une casemate infecte, infestée de vermine. Chaque jour, durant une heure, on les faisaient faisait fait sortir dans une petite cour.

Quelque temps auparavant, un parisien, estimant qu’il serait plus en sécurité, durant la guerre, en province qu’à Paris, s’est souvenu qu’il est quelque peu apparenté avec la famille de Joseph Milon et avec la nôtre : il est arrivé à Croisilles. D’un commun accord, il séjourne alternativement un mois dans chaque famille.

Ce Monsieur Arthus passe pour être débrouillard, il va se révéler diplomate de premier ordre avisé.

Muni d’une lettre du maire de Croisilles, Arthus se rend à la préfecture d’Arras. Il obtient du