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a pris à cœur de le guérir. Un jour le docteur propose au petit breton de parier qu’il le guérira. L’enjeu fut le pantalon rouge. Nous étions présents quand le docteur a emporté ce pantalon. Nous le connaissions bien, ce docteur, il était humain et bon ; il logeait chez Émile Sauvage.

Alors Réjoui fut évacué, il était resté le dernier soldat français.

Au retour ded’un voyage à Cambrai, Louis Hauwel m’informe que le minotier de Marquion peut nous livrer de la farine. Il accepte de conduire la voiture de blé. Si j’obtiens l’autorisation, il partira demain matin. Le commandant Boots me donne un laissez-passer, valable huit jours, pour aller chercher des vivres à Marquion et à Cambrai.

Alfred Pauchet, Louis Hauwel et moi chargeons la voiture de quarante sacs de blé prélevé dans notre grenier. Hauwel allait partir, quand un officier entre dans la cour, saute à bas de cheval