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lettres communes. En brouillant légèrement quelques lettres du cachet de Croisilles on peut simuler celui de Courcelles.

Je vais leur remettre ces cartes d’identité, il est prudent qu’ils les aient de suite.

Dimanche matin je pars en voiture chercher Mr  le curé de St  Léger.

À la sortie de la messe, on accourt me dire que les deux soldats viennent d’être arrêtés et conduits au commandant chez Léon Jean Sauvage. J’y arrive au plus vite. En ce moment le commandant s’avançait vers les deux hommes, avant qu’il les interroge je lui dis : « Mr  le commandant voila deux travailleurs que j’ai embauchés pour la batteuse, vous savez que je dois livrer chaque jour cent sacs d’avoine à Boyelles, si on m’enlève mon personnel, je ne pourrai plus livrer l’avoine. Vous les avez embauchés, ont-ils des papiers ? — S’ils