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refus dans les circonstances actuelles. Je vais à sa maison. En cours de route, je réquisitionne François Hauwel et son beau-frère Legrand. Je leur explique le but de ma démarche. Si E. M. maintient son refus d’aller à Cambrai, nous l’emmènerons en prison. Tous deux m’approuvent. E. refuse de nouveau. Je lui dis : je vais vous conduire en prison à la gendarmerie, allez-vous me suivre librement, ou bien faut-il vous emmener comme un malfaiteur ? Il se décide à marcher de bonne volonté. Nous partons tous deux en avant, les deux hommes nous suivent.

Quand la porte de prison est ouverte, il entre sans hésiter. Le soir à sept heures, j’envoie le garde le défermer et lui dire de venir demain pour conduire un attelage, il est venu.

Les blessés allemands étaient transportés dans des voitures d’ambulance, dans des autocars.

A la batteuse, le travail marche