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tion : si ceux dont les destinées ont été remises à leur soin progresseront dans la direction vers l’homme véritable, maître de la nature et de lui-même, on tomberont dans la condition du pur animal ayant {orme d’homme, duquel il est traité dans les livres Ricardo-Malthusiens ; et que leur négligence à se mettre en aptitude d’exercer convenablement le pouvoir à eux confié est un crime, des suites duquel ils auront à répondre à leurs concitoyens et à celui de qui dérive ce pouvoir.

Aux chrétiens, que le dogme fondamental du christianisme et de la science sociale est : Faites à autrui comme vous voudriez qu’il vous soit fait à vous-mêmes[1].


FIN DU TOME TROISIÈME ET DERNIER.
  1. « Rien n’est plus contraire à la tranquillité d’un homme d’État (dit l’auteur d’un éloge de l’administration de Colbert), qu’un esprit de modération, parce qu’il le condamne à une observation perpétuelle, lui montre à chaque instant l’insuffisance de sa sagesse, et lui laisse le triste sentiment de sa propre imperfection ; tandis que sous l’abri de quelques principes généraux, un politique à système jouit d’un calme perpétuel, à l’aide d’un seul, celui d’une liberté complète de commerce, il gouvernera le monde et laissera les affaires humaines s’arranger d’elles-mêmes à loisir sous l’opération des préjugés et des intérêts privés. S’ils se contredisent entre eux, il ne prend nul souci des conséquences, il insiste sur ce que le résultat ne peut être apprécié qu’après un siècle ou deux. Si ses contemporains, par suite du désordre dans lequel il a mis les affaires publiques, hésitent à se soumettre tranquillement à l’expérience, il les accuse d’impatience. Eux seuls, et non lui, sont à blâmer pour ce qu’ils souffrent, et le principe continue à être inculqué avec le même zèle et la même confiance qu’auparavant — Cité par Wakefield, Préface of Wealth of Nations, vol. I, p. 91.