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tion du corps vivant est matériellement modifiée par l’égale oh inégale distribution de l’ensemble de la force parmi la multitude d’organes qui composent le système compliqué à l’infini de la structure de l’homme.

Il est une loi de la vie humaine qui pourvoit à la continuation de l’espèce ; mais la raison de reproduction n’est pas tellement déterminée et limitée qu’on puisse l’exprimer par chiffres, ou que les faits de telle condition spéciale puissent indiquer ce qui arriverait certainement dans des circonstances autres et différentes. A priori, l’on peut supposer qu’elle opère en harmonie exacte avec le dessein du Créateur, et en adaptation également heureuse avec les exigences et accidents auxquels la race est providentiellement exposée. Qu’il a été pourvu à cette flexibilité et pourvu par une loi d’adaptation spontanée, comme une accommodation de cette fonction aux nécessités de la race et en harmonie avec les milieux où elle se développe depuis le commencement jusqu’à la consommation finale du dessein divin, — ceci semble prouvé par la capacité de changement que constatent les principes physiologiques, aussi bien que tous les faits observés.

Que les destinées de la race humaine sur la terre aient dû entrer dans les vues du Créateur ; que les changements de condition auxquels elle serait sujette dans son passage d’un état d’Isolement et de barbarie à un état de combinaison et de civilisation, aient dû être réglés ;.— que les lois qui la disposent à ces changements doivent avoir été élaborées dans sa constitution, — ce sont là autant de suppositions que l’on doit admettre comme des vérités, à moins que vous ne soyez préparé à dire que la nature humaine est une exception, et aussi l’exception unique, à l’ordre et

    Les mamelles de la vache prennent plus de volume, et la sécrétion se perpétue. Dans la Colombie on négligeait de traire les vaches, parce que les fermes sont trop considérables et en raison d’autres circonstances. « Il a suffi de quelques générations, dit M. Boulin, pour rétablir le volume des parties, et ramener l’ordre naturel de la fonction. La sécrétion du lait chez les vaches de notre pays n’est qu’un phénomène accidentel et qui se rattache à la présence du veau. Si le veau meurt, le lait cesse de venir, et pour qu’on puisse traire une vache, il faut que le veau soit auprès d’elle. » Ce rapport est important comme propre à prouver que la production permanente de lait, chez les éleveurs de vaches, en Europe, est une fonction modifiée de l’économie animale, résultat d’une habitude artificielle, continuée pendant plusieurs générations. — Smith and Trall, Fruits and Farinacea, p. 309.