fermier, d’année en année, une proportion plus considérable du produit de son grain ; et de cette façon, le dernier participe aux avantages qui découlent de chaque perfectionnement. Celui qui met en œuvre le moulin à coton donne au planteur, d’année en année, une proportion plus faible de la toile produite. Le premier se rapproche chaque jour davantage du producteur ; le second s’en éloigne davantage chaque jour, parce qu’il est forcé lui-même d’épuiser sa terre et de s’éloigner, chaque année, de plus en plus de son marché.
On va voir maintenant comment ceci s’opère sur une grande échelle, en examinant les faits suivants :
Livres sterl. | ||
La valeur déclarée ou réelle des exportations de production ou fabrication anglaise en 1815 était de |
51.632.971 | |
Et la quantité[1] de marchandises étrangères retenue pour la consommation pendant cette année fut de |
17.238.841 |
Ceci démontre, conséquemment, que les prix des matières premières du globe étaient alors d’un prix élevé, par comparaison avec les articles que l’Angleterre avait à vendre.
Livres sterl. | ||
En 1849, la valeur des exportations anglaises était de | 63.596.025 | |
Et la quantité de marchandises étrangères retenue pour la consommation ne fut pas de moins que |
80.312.717 |
Nous voyons ainsi que, tandis que la valeur des exportations avait augmenté seulement d’un tiers, le produit reçu en échange était presque quintuple ; et c’est ici que nous constatons l’effet de cette concurrence illimitée pour la vente en Angleterre des matières premières du monde entier, et la concurrence limitée pour l’achat des matières fabriquées qui est l’objet du système à établir.
De quelque côté que l’on jette les yeux, on s’aperçoit qu’en même temps que sous l’influence d’un système naturel, les prix des matières premières répandues sur le globe et ceux des produits achevés tendent constamment à s’équilibrer, ne laissant plus qu’une part
- ↑ Les revenus produits par les importations en Angleterre sont donnés d’après une valeur officielle établie il y a plus d’un siècle ; et de cette façon la somme des valeurs est une mesure exacte des quantités importées.