CHAPITRE XIV.
CONTINUATION DU MÊME SUJET.
Le lecteur a eu maintenant sous les yeux le tableau des mouvements de quatre nations d’une importance considérable, et d’un assemblage de nations, comprenant dans son ensemble une population de 200 millions d’individus, soit un cinquième de la population totale du globe. Toutes ont été soumises à ce système de politique qui cherche à empêcher l’association ou la combinaison des efforts, et à maintenir à son apogée le plus vexatoire de tous les impôts, celui qui résulte de la nécessité d’effectuer les changements de lieu de la matière, et qui exige, pour sa mise à exécution, des navires et des chariots. Chez toutes ces nations, le lecteur a pu voir que les mêmes résultats ont été obtenus, à savoir : accroissement dans la part proportionnelle du travail de la société, qui doit être nécessairement consacrée à l’œuvre du transport ; accroissement dans les proportions et dans la puissance de la classe qui vit de la simple appropriation ; diminution de la part proportionnelle du travail de la société, qui peut être consacrée à augmenter la quantité des denrées susceptibles d’être transportées ou échangées ; diminution de la liberté et ruine du commerce. On pourrait ajouter d’autres nations, et la liste pourrait s’étendre de manière à embrasser tous les pays du monde où augmente la part proportionnelle du travail, qui doit être consacrée, nécessairement, à l’œuvre du transport ; en effet, c’est dans la nécessité d’effectuer les changements de lieu que réside le principal