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la perle cachée.

clefs et le sceptre des deux mondes, qu’ici repose un homme très-grand et dans l’un et dans l’autre.

Moi-même et mon jeune héritier, les attendons.

(Le chambellan sort.)

Car. Mon père, je vous supplie de ne pas parler ainsi. (Montrant, de la main, Alexis.) Voici votre héritier revenu, pour réclamer son héritage et remplir sa promesse. Tout ici lui appartient, et il ne s’en éloigne plus.

Euph. Comment cela sera-t-il ?

Car. Vous n’avez pas d’autre héritier ; je n’en serai pas un. Le ciel l’a proclamé saint ; c’est ici sa tombe, son autel, son temple ; ici doit s’élever une église princière, avec de vastes cloîtres pour recevoir le pèlerin ; que votre fortune la dote ; et soyez-en l’administrateur fidèle.

Euph. Et Carinus ?

Car. En sera le prêtre. En attendant que l’âge et la loi le permettent, il se rendra à Édesse.

Dans quelque collège renommé, l’étude et la vertu feront passer les années avec rapidité. Sa diligence rivalisera avec la vôtre, et elles seront si bien unies que, tous les deux, nous remporterons la palme. Dès que le dôme sacré sera élevé, son prêtre sortira de ses paisibles études — car le labeur silencieux est la meilleure culture de la jeunesse. — Ici il travaillera dans sa sublime vocation, consolera les