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UNE INTRIGANTE

art diabolique sur le compte du gouverneur Frontenac et de son épouse, il me suffira, je crois, de résumer l’opinion — appuyée sur la raison et l’autorité de l’histoire, — d’un de nos écrivains les plus consciencieux, feu Ernest Myrand :

« Madame de Frontenac fut un pouvoir caché dans le rayonnement du trône de Louis XIV.

« Arbitre reconnu de l’élégance, du bon goût et du bel esprit, madame de Frontenac possédait le don de se créer autant d’amis que de connaissances qui, tous, avaient pour elle une admiration pleine de respect.

« Cette fascination irrésistible, la comtesse-diplomate — l’employa à notre profit en deux circonstances mémorables : la première, lors de la nomination de son mari (6 avril 1672) au poste de gouverneur de la Nouvelle-France, et la seconde quand elle fit rentrer Frontenac (7 juin 1689) dans son gouvernement de Québec.

« Ne lui gardons pas une amère rancune