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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

aplomb le révérend Père récollet dont la mission charitable avait si piteusement échoué auprès de l’inexorable Divine et qui, plus honteux qu’un renard qu’une poule aurait pris, s’en était revenu placer le cœur répudié de Frontenac sur son cercueil où tous deux dormirent ensemble près de cent ans (1699-1796), comme la Belle au Bois des contes de Perrault. Puis était advenu l’incendie du couvent des Récollets : alors cercueil et coffret s’en étaient allés, toujours de compagnie, continuer leur somme à la cathédrale de Québec, primo loco, sous la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié, et, secondo loco, sous le parvis du sanctuaire de la chapelle Sainte-Anne, dans la même église, &c, &c. Toutes et chacune dites pérégrinations constatées par moults bons témoins.

« Or, cette malice posthume n’a pas été conservée mais inventée par la tradition. Cette tradition, rien moins qu’historique, n’est pas d’origine française,