Page:Caouette - Une intrigante sous le règne de Frontenac, 1921.djvu/103

Cette page a été validée par deux contributeurs.
103
SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

— N’en parlons plus, voulez-vous ? fit la comtesse avec son fin sourire.

Comme les visiteurs allaient se retirer, la comtesse demanda à Paul Aubry s’il avait l’intention de rentrer dans la marine.

— Oh ! oui, madame la comtesse ! répondit-il. Mon plus grand désir est de servir la France, et, s’il le faut, de mourir pour elle !

— Très bien, très bien ! mon cher lieutenant.

Puis, se tournant vers madame DeBoismorel, elle interrogea :

— Et vous, madame ?

— Moi, madame la comtesse, je veux continuer toute ma vie à réparer mes torts en employant ma fortune au soulagement des pauvres…

La comtesse, très émue, baisa au front la jolie repentante, et elle serra la main de Paul Aubry, qui était fier et heureux de s’entendre appeler, pour la première fois depuis six ans, mon cher lieutenant.