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« En 1775, la paroisse de Sainte-R… a fourni à la milice canadienne un bon nombre de vaillants soldats. Eh bien ! messieurs, je suis convaincu que, cette fois-ci encore, votre paroisse ambitionne l’honneur d’être au premier rang pour combattre les ennemis de notre pays, quels qu’ils soient !

« Oui, le chaleureux accueil que vous me faites, le patriotisme qui rayonne sur les traits de l’ardente jeunesse que je vois devant moi, et l’enthousiasme qui fait battre vos cœurs, me prouvent que ce n’est pas en vain que je viens faire appel à votre dévouement pour la patrie !

« J’aurai le plaisir de passer quelques jours au milieu de vous ; et, dès maintenant, je crois pouvoir dire avec assurance que je quitterai votre paroisse à la tête de plusieurs soldats, qui sauront faire refleurir sur le champ de bataille les traditions de vaillance que nous ont léguées nos glorieux ancêtres ! »

Ces dernières paroles surtout sont saluées par de longs applaudissements.

De vigoureux jeunes gens entourent le capitaine, l’acclament bruyamment et lui offrent leurs services.

Le capitaine les remercie cordialement, mais leur conseille de consulter leurs parents avant de prendre une décision.