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La supérieure ne fit d’abord connaître à personne le nom du prêtre qui devait remplacer l’évêque, car le nom de l’abbé Lormier lui était complètement inconnu. Elle pensa même que ce prêtre était un missionnaire en visite à Montréal.

D’ailleurs, elle se proposait de le présenter à la communauté après la cérémonie religieuse.

C’est la supérieure qui avait écrit la formule du renouvellement des vœux qui devait être lue par l’héroïne de la fête ; mais l’absence de Mgr Bourget, l’obligea à en modifier comme suit la dernière partie : « Sous l’autorité de monseigneur l’illustrissime et révérendissime Ignace Bourget, évêque de Montréal, et en présence de son officiant-député, M. l’abbé Jean-Charles Lormier. »

Le lendemain matin, à six heures précises, l’abbé Lormier, revêtu des habits sacerdotaux, fit son entrée dans la petite chapelle de Villa-Maria.

Les décorations de la chapelle et de l’autel offraient un coup d’œil ravissant.

Un goût véritablement artistique avait présidé à la disposition des drapeaux, des fleurs et des lumières. Rien de confus ni d’exagéré nulle part, mais partout la simplicité unie à la distinction.

Trois fauteuils avaient été placés à quelques pas du balustre ; celui du centre était occupé