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— Enfin, monseigneur, je n’ai qu’à m’incliner devant votre volonté qui est et sera toujours la mienne. Et si j’ai mis peu d’empressement à obéir à votre grandeur, c’est parce que je me sens tout à fait indigne de la remplacer à cette fête.

— Laissez-moi vous dire, mon ami, que je diffère d’opinion avec vous sur ce point, et je suis persuadé que les religieuses me sauront gré de vous avoir choisi pour présider à cette fête des noces d’or.

Ainsi que l’abbé Lormier l’avait prévu, les religieuses furent bien désappointées en recevant de Mgr Bourget une lettre par laquelle il leur apprenait qu’une affaire urgente l’appelait le même jour à Québec, et que M. l’abbé Jean-Charles Lormier le remplacerait avantageusement à leur fête.

Si les bonnes sœurs étaient déçues, c’est parce qu’elles avaient fait de grands préparatifs pour recevoir le distingué prélat qui était un insigne bienfaiteur de leur communauté. Mais avec l’esprit de soumission qui caractérise ces saintes femmes, elles acceptèrent de bonne grâce cette contrariété et se disposèrent à recevoir avec magnificence le représentant de sa grandeur Mgr Bourget, et à célébrer leur fête avec beaucoup d’éclat.