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libre entrée partout. Mais l’auteur a sans doute pensé que l’excès de prudence ne saurait nuire en la matière ; et je n’ai pas cru devoir refuser le service que sa modestie réclamait.

Ma tâche, au reste, est bien simple. Je n’ai pas à faire l’éloge du livre, ni à dicter au lecteur le jugement qu’il devra porter. Une préface n’est pas une critique. Je veux seulement me porter garant de la moralité impeccable du « Vieux Muet. » On peut le mettre en toutes les mains sans aucun danger.

La lecture de ce roman ne produira que de bonnes impressions sur l’esprit et le cœur. Il se dégage de l’ensemble du récit une morale douce, pure et fortifiante. La vertu y tient le premier et le beau rôle. On y a fait une place à l’amour, mais à un amour purifié par le devoir, la religion et le sacrifice. Les personnages que l’auteur met en scène ne sont pas simplement des sujets à dissection métaphysique ou anatomique, mais des êtres bien vivants, et surtout des chrétiens de bonne race, des catholiques qui agissent et parlent en catholiques. La religion entre dans ce livre, comme elle doit entrer dans notre vie ; elle y est la source des nobles actions, et la règle de bonne conduite.

Les héros de Mr Caouette ne sont pas seulement de bons chrétiens, ce sont aussi de vrais canadiens-français. Il me fait plaisir de signaler