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disait que, vu son âge (41 ans) et les études particulièrement remarquables qu’il avait faites sous la direction de l’abbé Faguy, il pourrait, probablement avant deux ans, recevoir le sacrement de l’ordre.

Cette nouvelle avait fait renaître la joie et le bonheur dans le cœur de Jean-Charles.

Maintenant il se croyait réellement appelé à la vie religieuse, et il s’y préparait par la prière et l’aumône.

Il donna aux pauvres une partie de ses biens et laissa à son frère une rente viagère de trois cents dollars par année.

Prosper Larose, le vieil ami d’enfance que Jean-Charles héberge et soutient, est allé avec sa famille passer quelques jours de récréation à Saint-Denis.

C’est le soir. Notre héros est occupé à étudier, mais parfois il s’arrête pour livrer son âme aux espérances de la vie nouvelle.

À le voir, le front rayonnant de bonheur, on dirait qu’il ne souffre plus, et même qu’il a perdu le souvenir du passé… Que de choses consolantes lui montre l’avenir !

Son cœur est déjà enflammé d’amour et de zèle pour les pauvres, les riches, les vieux, les jeunes, pour tous ceux enfin qui souffrent ou